Le 24 juin 2008, alors qu’une délégation du Mouvement Raëlien était reçue à l’ONU et déposait plainte pour discrimination religieuse,  Geneviève Ancel, conseillère technique au cabinet de Gérard Collomb, Maire de Lyon, refusait dans un courrier injurieux l’accès aux raëliens à un forum organisé par la ville portant bien mal son nom de « dialogues en humanité ». La France intolérante continue de sévir…

« Le racisme envers les minorités religieuses n’a que trop duré en France. Comment une dignitaire comme Geneviève Ancel peut-elle se permettre d’insulter et de porter des accusations mensongères, envers des citoyens français, et ainsi les mettre au banc de la société sous seul prétexte qu’ils sont membres d’une minorité religieuse ? C’est scandaleux et un Etat démocratique digne de ce nom devrait se montrer intransigeant envers les personnes qui diffament ses citoyens, et d’autant plus quand il s’agit de ses propres représentants. Si Mme Ancel avait tenu ces propos face à des juifs, des chrétiens ou des musulmans, les médias se seraient immédiatement emparés de l’affaire et Mme Ancel ne serait probablement plus en poste aujourd’hui! » déclare Guillaume Demba, Guide prêtre raëlien vivant à Lyon et victime, comme ses coreligionnaires raëliens, des propos injurieux et scandaleux de Geneviève Ancel.

Il ajoute : « Il est grand temps que les instances européennes et internationales condamnent le soi-disant pays des Droits de l’Homme pour la haine insufflée depuis des dizaines d’années envers les minorités religieuses. Cette haine flagrante dont sont victimes quotidiennement les raëliens est la cause d’un climat médiatique et politique français qui donne pleine licence à la négation de leurs droits au prétexte qu’ils seraient membres d’une minorité religieuse. »

Lors de la rencontre en juin dernier d’une délégation raëlienne avec Mme Asma Jahangir, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur la Liberté de Religion ou de Conviction, cette dernière a insisté pour être informée de tout événement discriminatoire que les Raëliens seraient amenés à vivre dans leur quotidien à partir de cette date. « Nous allons bien sur transmettre dès cette semaine l’affaire au cabinet de la Rapporteuse Spéciale de l’ONU » poursuit Guillaume Demba.

Rappel des faits :

Enthousiasmée par la présentation officielle du forum porteuse de valeurs humanistes en symbiose avec celles du Mouvement Raëlien et le message informant les internautes de la possibilité de proposer des débats en lien avec le thème, l’équipe raëlienne de Lyon décide de proposer un débat. Celui-ci porterait sur la mise en place d’actions politiques, philosophiques, sociales et éducatives où l’humanité serait au centre des préoccupations en plus des textes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et dont les thèmes de travail seraient : la responsabilisation, le respect de soi, le respect des autres, le respect absolu de la vie, l’amour de soi, le partage, la non-violence, la démocratie, la paix mondiale et la féminisation ; thèmes parfaitement en accord avec celui du forum : « à travers le dialogue et la confrontation entre les expériences, les cultures, les traditions, les disciplines (sciences, arts, spiritualité, politique, monde de l’entreprise…), nous pouvons tous ensemble tenter de mieux comprendre ce qui fait l’humain et tenter de grandir ensemble vers plus de sagesse, plus de confiance en soi, en l’autre, en l’avenir, vers plus de compréhension et plus de justice, bref vers plus de paix. Changer notre regard pour réduire la fracture entre les cultures, entre les pseudo experts et les pseudo ignorants, entre les générations, entre les disciplines, entre le pensé et le senti, telle est notre ambition ».

Le 23 juin, Guillaume Demba sollicite sa participation au colloque. Fier de ses valeurs, le prêtre raëlien conclut son courrier par la phrase suivante « Ce sont des valeurs dont l’on pourrait débattre lors des divers thèmes de votre forum. Ces valeurs sont proposées depuis plus de 35 ans par Raël, chef spirituel du Mouvement Raëlien ».

Le 24 juin, Geneviève Ancel répond dans un courriel envoyé par Arnaud Billard, assistant coordinateur de l’événement : « vous n’êtes pas invités à ce forum dans la mesure où vous vous comportez comme des manipulateurs des personnes fragiles. Aussi serons nous particulièrement honorés de votre non venue ».
« Visiblement Mme Ancel s’est laissée emporter par la rumeur diffamante, son ignorance l’a menée à faire la grave erreur d’être insultante » déplore Demba.

Se sentant profondément insultés par les propos odieux, gratuits et infondés de Geneviève Ancel, les raëliens lyonnais décident d’adresser d’autres demandes mettant en avant les mêmes valeurs sans citer le Mouvement Raëlien en référence. Et surprise, ce sont des réponses des plus courtoises qui sont reçues !

Guillaume Demba et les raëliens français, solidaires de leurs homologues lyonnais, sont maintenant dans l’attente d’explications claires et sans détour de Geneviève Ancel.

Par ailleurs, ils n’ont pas tardé à agir pour faire respecter leur droit et marquer leur indignation après avoir été insultés de la sorte en se rendant sur les lieux les jours même du colloque.

« Dans un pays comme la France qui se prétend être celui des Droits de l’Homme, il est grand temps que le monde ouvre les yeux sur la réalité de ce pays et de ses dirigeants qui discriminent les minorités, insultent une partie de ses citoyens, sans même daigner se renseigner sur ce qu’ils sont réellement, à l’instar de Geneviève Ancel. Cette affaire n’en restera pas là, il est inacceptable que de telles situations se produisent et il va falloir que les auteurs de ces actes intolérables présentent officiellement leurs excuses. Ils vont un jour inexorablement être montrés du doigt par les instances européennes et internationales telles que l’ONU, comme c’est déjà le cas (cf. rapport de Mars 2006 du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la Liberté de religion et de croyance***) et ce jour là il faudra que la justice fasse son travail et les condamne sévèrement » conclut Demba.

*** Le rapport de 2006 du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la Liberté de religion et de croyance stipule que « La stigmatisation des membres de certains groupes religieux ou communautés, y compris les groupes dont les membres n’ont jamais commis de délit selon la loi française »  et que  « Les actions à venir de la MIVILUDES devront aller dans le sens de la liberté de croyance et de religion et éviter les erreurs passées ». Le paragraphe 112 du même rapport de l’ONU disait également : « Le Rapporteur Spécial engage fortement le Gouvernement [français] à s’assurer que tous ceux qu’il a chargés de traiter avec ces groupes, diffusent un message basé sur la tolérance, la liberté de religion ou de croyance et sur le principe que nul ne peut être jugé pour ses actes que par le canal judiciaire approprié ».

 Paris, le 18 juillet 2008