La Belgique a mis sur pied une commission d’enquête sur les sectes en partant du présupposé que secte signifie danger. L’association entre le mot secte et le mot nuisible a également été faite. Elle est encore aujourd’hui couramment utilisée à la fois par les médias et par des fonctionnaires des pouvoirs publics.

C’est sur cette base que certains bourgmestres francophones pratiquent la discrimination à l’égard du Mouvement Raëlien comme ce fut le cas à Namur, Verviers, Arlon où les bourgmestres ont refusé aux Raëliens leur droit à exprimer leurs idées et disent publiquement qu’ils ne sont pas les bienvenus.

Les raëliens ont aussi introduit auprès de 74 communes wallonnes et bruxelloises des demandes de location de salles publiques sous leur identité réelle et sous une fausse identité, pour la même période… Presque partout – à Charleroi, Liège, Mons, Seraing, Ans ou Waterloo –, la réponse était positive pour l’association bidon, mais négative pour les raëliens . Deux poids, deux mesures ?

Pour justifier leur refus, ceux-ci se réfèrent à la liste des sectes soi-disant officielle, à des avis de services de police ou du Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles, Centre financé par l’état belge.

« Nous avons leurs lettres pour l’attester. En totale impunité, ces représentants de l’état belge dénient nos droits les plus fondamentaux, notamment la liberté de réunion et d’expression et violent ainsi la Constitution belge » précise Princesse Loona.

Depuis la publication du rapport de la Commission d’enquête parlementaire « visant à élaborer une politique en vue de lutter contre les pratiques illégales des sectes », la plupart des cultes non reconnus ont, de facto, été considérés comme des « sectes » et des « organisations sectaires nuisibles ». Pourtant, aucune définition juridiquement défendable n’a jamais été donnée de cette notion. C’est ainsi que plusieurs dizaines de milliers de personnes en Belgique se sont retrouvées affublées de la qualification de « membres d’une secte » avec, qui plus est, l’association du terme « nuisible« .

Lors de la question écrite sur le Mouvement Raëlien Européen que le sénateur Alain Destexhe a posé le 16 janvier 2004 au vice-premier ministre et ministre de l’intérieur (Question nr 3-4143), ce dernier a déclaré dans sa réponse « La personne morale « European Raelian Movement » n’a elle-même jamais fait l’objet de procédures et de condamnations pénales » ; et à propos de l’asbl « Mouvement Raëlien de Belgique », il a précisé : « Selon le CIAOSN et la Sûreté de l’État, l’on ne relève pas dans le passé d’activités illégales de l’association sur le territoire national ».

Le mouvement raëlien ne peut donc être considéré comme une « organisation sectaire nuisible.

Les raëliens revendiquent le droit d’exprimer leurs idées et d’en débattre publiquement avec ceux qui ne les partagent pas. Cela fait partie du libre exercice de la liberté d’expression qui est garantie à tous sans distinction de religion ou de croyance.

Pour la huitième année consécutive, une délégation raëlienne représentant les raëliens de France a dénoncé ces discriminations et les incitations à la haine que subissent les raëliens en europe francophone lors du ‘‘OSCE Supplementary Human Dimension Meeting’’, la plus grande conférence européenne sur le thème des Droits de l’Homme, organisée à Varsovie par l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe).

Outre sa participation aux débats prévus pendant ces deux jours, la délégation raëlienne a aussi été invitée par les officiels européens à tenir une conférence sur les lieux mêmes de l’HDIM (1) dont le thème sera ‘‘Study (through shorts vidéos and sociologists interviews) on hatred and fear spread in french speaking countries populations regarding religious minorities’’.

« Cette conférence interactive aura de quoi interpeller les nombreux ambassadeurs, journalistes et personnalités présents à l’OSCE et rappellera que la présomption d’innocence, valeur démocratique de base, est bafouée au détriment d’une présomption de culpabilité automatique pesant sur la plupart des cultes non reconnus, assimilés – sans la moindre preuve – à des organisations criminelles » déclare Princess Loona, porte parole du Mouvement Raëlien en Europe et membre de la délégation se rendant à l’OSCE.

La délégation raëlienne exposera donc à l’ensemble des participants au meeting de l’OSCE, les faits documentés lors desquels des maires, des représentants des forces de l’ordre et le CIAOSN en Belgique ont manifestement diffamé le mouvement raëlien.

Princesse Loona conclut : « Nous souhaitons aussi apporter notre contribution devant ces manquements graves de la Belgique aux standards de l’OSCE, en faisant les recommandations suivantes :

1. Dissolution du CIAOSN en Belgique car il crée plus de problèmes qu’il n’en résout,
2. Fin de l’impunité des agents de l’état belge qui diffament et discriminent notre mouvement,
3. Prise en compte, par le « Centre de l’égalité des chances » Belge, des discriminations commises dans le secteur public et le secteur privé à l’égard de notre mouvement, ce qui n’est pas le cas actuellement ».