Le Premier Ministre britannique Gordon Brown, en campagne électorale, avait provoqué une tempête d’indignation en Angleterre en qualifiant son interlocutrice, une femme rencontrée dans la rue, de « sectaire », aussitôt après la conversation qu’il avait eue avec elle, et en oubliant que son micro était toujours branché ! Il a dû passer le reste de sa journée à lui faire des excuses, par téléphone, puis de vive voix.
En France, cela fait plus de quinze ans que des politiciens, des législateurs et des médias traitent impunément de « sectaires » les milliers de membres des minorités religieuses. À la suite de cela, pour la majorité des Français, celles-ci sont devenues l’incarnation du mal, et leurs membres sont traités avec le mépris et la méfiance réservés ordinairement aux grands criminels.
À cause de cela, d’honnêtes citoyens, qui sont simplement en quête de spiritualité, perdent leur travail, leur clientèle ou la garde de leurs enfants.
Les Anglais remettent ainsi les pendules à l’heure sur ce sujet : au Royaume-Uni, personne, pas même un premier ministre, n’a le droit de traiter quiconque de « sectaire ».
En France on attend que le premier ministre fasse les mêmes excuses aux groupes qu’il qualifie avec son gouvernement de « sectaires », puisqu’il maintient la MIVILUDES : Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, considérée par son ancien expert comme une « police de la pensée« .