Privé de son salaire pendant neufs mois, dû au geste discriminatoire des dirigeants de l’usine Transformateur Delta de Granby, M. Bergeron est retourné au travail ce lundi 2 novembre.

Heureux qu’enfin cette injustice soit corrigée, voilà maintenant que Jean-François apprend que son poste d’électricien est aboli. M. Jean-François Bergeron occupait un poste d’électricien depuis 5 ans à l’usine Transformateur Delta de Granby avant que ses patrons décident de le congédier, le 26 janvier 2009, parce qu’il portait un t-shirt sur lequel était imprimé : « Dieu n’existe paswww.rael.org ».

Cette décision a été portée au Tribunal d’arbitrage, sous la présidence de Me Richard Marcheterre, et le 30 septembre 2009, ce dernier a rendu un jugement sans équivoque : « le Tribunal conclut que l’interdiction faite au plaignant de porter un gilet sur lequel est inscrit ‘Dieu n’existe pas’ constitue une violation de son droit fondamental à la libre expression de son opinion ». Le Tribunal a donc ordonné à l’employeur de réintégrer M. Bergeron dans la fonction qu’il occupait lors de son congédiement, de lui accorder tous les droits et privilèges dont il aura été privé, et de verser une indemnité équivalant à la perte de revenu qu’il a subie depuis son congédiement. Mais Transformateur Delta ne respecte aucune de ces ordonnances du Tribunal.

–   Alors qu’il a été ordonné de réintégrer M. Bergeron dans la fonction qu’il occupait lors de son congédiement, il apprend que son poste d’électricien est aboli à son arrivée au travail lundi matin.

–   Alors qu’il exige que l’employeur verse à M. Bergeron toutes les indemnités auxquelles il a droit dans un délai de trente jours de sa décision, aucune indemnité n’a été versée à ce jour.

M. Daniel Chabot, Évêque Raëlien et porte-parole, déclare : « De toute évidence, les dirigeants de l’usine Transformateur Delta sont de mauvaise foi. En plus d’abolir son poste au terme de son congédiement, on ne lui redonne pas ce qu’on lui doit ! M. Bergeron est sans revenu depuis plus de neuf mois, il n’a pas eu droit à l’assurance-emploi et il a dû liquider toutes ses économies pour faire face à ses obligations. Pourquoi cet acharnement sur cet honnête travailleur ? Parce qu’il est Raëlien ? » Les coreligionnaires de Jean-François Bergeron apporteront de nouveau leur soutien et manifesteront leur mécontentement ce jeudi matin 5 novembre devant l’usine.

Montréal, le 3 nov. 2009