Le documentaire fiction « Bonheur académie », un long métrage de 70 minutes réalisé par Alain Della Negra et Kaori Kinoshita a été présenté dans de nombreux festivals dont le Fifib, le festival international du film indépendant de Bordeaux en octobre 2016 et aussi au prestigieux Moma de New York les 24 et 25 mars 2017.
Le descriptif du film explique le pourquoi de l’immersion d’une équipe complète de tournage pendant le stage raëlien européen (l’académie du Bonheur) :
« Août 70 de l’ère raëlienne, Lily et Dominique participent pour la première fois à l’Université européenne du bonheur. Depuis quarante ans, Raël transmet son savoir hérité de nos pères extraterrestres dans un hôtel rempli de candidats à l’éveil. Entre documentaire et fiction, Bonheur Académie est une recherche de l’âme sœur à la fois brute et douce, parcourue par beaucoup d’absurdité et d’humanité ».
Cette immersion d’une équipe de tournage dans un stage raëlien démontre comme l’ont fait certains journalistes français dans le passé (Charlie hebdo) de l’innocuité de cette nouvelle religion.
Le film a ceci de particulier qu’il filme en direct et sans artifice la réalité des différents cours et enseignements raëliens qui servent de décors et de contexte à une histoire d’attirance entre deux femmes et un artiste.
Ce décor tient une place prépondérante dans le film et montre également le quotidien de ce stage. Pendant les 70 minutes du film, aucune scène choquante n’apparait. Ainsi aucune des accusations que l’on a pu lire sur la religion raëlienne ne sont confirmées. On ne constate ni ne suspecte aucun acte répréhensible.
Au final le film montre des adultes consentants et libres participant à un stage de développement personnel. On peut ne pas aimer le style ni être convaincu des hypothèses raëliennes sur l’origine et le pourquoi de la vie. Il sera cependant de plus en plus difficile de donner du crédit aux accusations françaises visant à faire passer le mouvement raëlien pour dangereux et ne respectant pas les lois ni la dignité humaine.
Eric Remacle