Les capacités d’éducation d’une raëlienne sont reconnues officiellement en Belgique après 10 ans d’harcèlement des instances gouvernementales.

Après avoir été harcelée et dénoncée au SAJ (Service d’aide à la jeunesse), il y a 7 ans, par sa mère évoquant le motif d’une mauvaise éducation de son fils incriminant ses croyances et sa religion, une raëlienne belge, se voit confiée aujourd’hui par ce même organisme un adolescent malmené dans sa famille.

Cette maman raëlienne explique avoir beaucoup souffert à cette époque, des ennuis liés à ce genre de démarche, car en Belgique, depuis la liste parlementaire référençant le raelisme comme secte, et la mauvaise réputation véhiculée par les médias, le risque de perdre la garde de son enfant était important.

Outre les procédures inquisitrices (enquête auprès de l’école, au domicile) et cela à plusieurs  reprises, il n’y eu heureusement pas de conséquences judiciaires mais par contre beaucoup d’inquiétudes pendant plus de 2 ans, tant pour la maman que pour son jeune fils, angoissé par la perspective d’être enlevé à sa mère.

A ce jour, il semblerait que les temps ont changé car cette maman raëlienne  se voit confier, 10 ans plus tard, par ce même service d’aide à la jeunesse, un adolescent malmené par ses parents. Cette décision prise par les différentes instances concernées (éducateurs, psychologue, avocats, responsable du SAJ) fait suite à des enquêtes, auditions et tentatives de retour dans le milieu d’origine de l’adolescent maltraité.

La maman raëlienne explique qu’elle est devenue, famille d’accueil, et ce contre toute attente. En effet, bien que l’adolescent souhaitait le plus au monde vivre dans cette nouvelle famille où il se sent épanoui et heureux, il fut d’abord placé dans un service de crise pour les enfants en difficulté familiale dont le but était surtout de tenter de renouer les liens avec sa famille et de l’y réintégrer.

Durant cet accueil temporaire il put revenir chez elle épisodiquement les weekends et les vacances scolaires.

La maman raëlienne nous explique : « Il y a 7 ans, je fis connaissance ainsi que mon fils, pour la 1ère fois avec cet enfant que sa mère avait fait revenir d’Afrique. Nous avons toujours gardé contact et il est devenu un ami de mon fils. Puis elle a rencontré un nouveau compagnon et les relations avec l’enfant se sont dégradées et devenues invivables, jusqu’au point où il trouva une solution en fuguant, puis 1 mois plus tard il déposa une plainte à la police pour maltraitance et fut alors placé dans un centre de crise. Après un travail ardu d’observations, d’entretiens psychologiques, d’essais de réinsertion infructueuse, il s’est avéré très vite que l’ado était épanoui et bien dans sa peau quand il revenait de chez moi et qu’une peur terrible le taraudait de devoir retourner dans sa famille d’origine. J’ai donc proposé de l’accueillir à long terme.

Mais, le compagnon de la maman, qui ne me connaissait pas, avait écrit une lettre me concernant au responsable du SAJ, stipulant que je faisais partie d’une secte , les raëliens, que mon fils n’allaient plus à l’école, et que dans ces conditions , il n’était pas question de me confier la garde du fils de sa compagne . « Les chances de pouvoir le reprendre chez moi étaient à présent nulles » nous confie-t-elle.

« En effet les liens furent rompus et toutes les personnes proches de l’ado, à savoir mes amis et  moi-même n’ont plus pu avoir aucun contact avec lui et ce pendant 3 semaines ! Motif évoqué : afin qu’il puisse prendre une décision sans influence extérieure.

Vu le caractère infructueux de toutes ces (longues et pénibles) démarches tentées pour le réintroduire dans sa famille ils investiguèrent d’autres solutions dont celle de favoriser un placement dans une institution, générant de nouvelles auditions et entretiens.

Elle poursuit : « Suite à cette impasse, la maman de l’enfant avec qui j’avais toujours gardé des rapports humains et cordiaux, m’invita chez elle pour discuter de l’avenir de son fils, un défi ardu quand on ne partage pas les mêmes principes éducatifs…Après 3 h  de dialogue en présence du beau-père, tout s’inversa !

« Le beau-père, auteur de la lettre discriminante à mon égard, écrivit  à l’intention du SAJ un rapport très élogieux sur mes compétences à éduquer un enfant et sur ma respectabilité. Lui, qui, auparavant, n’avait jamais voulu se présenter à aucune convocation, ni du SAJ ni de l’organisme d’accueil, participa à l’ultime réunion pour décider du devenir de l’adolescent ».

« La décision fut prise à l’unanimité » : «  la solution était de m’en confier la garde, ce que j’assume à présent depuis plus de 2 mois ! »

Son souhait en vous apportant ce témoignage, est d’encourager tous ceux qui sont confrontés au problème de garde d’enfants, suite à leur appartenance au mouvement raëlien, à persévérer et ne pas perdre confiance même si la situation paraît désespérée et sans issue.

Note : Les noms des parties concernées ne sont pas cités intentionnellement pour respecter l’anonymat, étant donné que ce dossier concerne entre autres des personnes mineures.