16 universitaires et des dizaines d’organisations de défense des droits de l’homme condamnent la Belgique pour sa politique discriminatoire envers les minorités religieuses : les Raéliens Belges se réjouissent.

Universitaires et experts en droits de l’homme sont désormais unanimes pour dire que la Belgique est l’un des pires pays européens en ce qui concerne la liberté religieuse; sa politique discriminatoire envers les minorités religieuses est scandaleuse et dangereuse.

C’est dans cet esprit que 16 universitaires ont envoyé le 11 juillet dernier au premier ministre une lettre[1] dans laquelle ceux-ci recommandent que l’observatoire des sectes qui crée plus de problèmes qu’il n’en résout et qui est régulièrement condamné par la justice belge et dénoncé à l’OSCE[2] soit remplacé par un « centre inter-universitaires d’information et de conseil sur les communautés de foi et de croyances ».

Ceux-ci demandent que la liste des sectes de 1998 soit déclarée sans valeur juridique et que le terme « secte » soit banni de tout rapport et de toute communication officielle et qu’il lui soit préféré le terme « communauté de foi et de croyances ».
Madame Asma Jahangir, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur la Liberté de Religion ou de Conviction, déclarait dans son rapport de 2006 que « la politique de la France  envers les “sectes” (sur laquelle s’est basée la commission parlementaire belge sur les sectes”) a contribué à créer un climat de suspicion et d’intolérance générale envers les organisations listées dans la liste des sectes ».

Droits de l’homme sans frontières souligne que la même constatation peut être faite en Belgique[3]. Ainsi trois plaintes contre la Belgique ont été déposées à l’ONU le 24 juin dernier par une délégation Raélienne, celles-ci concernent l’état Belge, la Communauté française de Belgique et les autorités de Waterloo et de la Région Wallonne[4] et dénoncent avec références à l’appui les nombreuses injustices de traitement que subissent les membres de minorités religieuses et ce au mépris de la charte des droits de l’homme.  Madame Asma Jahangir qui a reçu ces plaintes en personne, a exprimé son inquiétude de voir des citoyens de Belgique [et de France] traités de la sorte et a assuré les membres de la délégation Raélienne que leurs plaintes seraient examinées avec attention.

« Il est insupportable que dans un pays aussi évolué que la Belgique, des citoyens soient régulièrement diffamés et privés de certains de leurs droits par les autorités politiques pour le seul fait qu’ils appartiennent à une religion non reconnue. La dénomination de « membre de secte » à notre encontre est une insulte qui sous entend directement la présomption de culpabilité, soit que l’on est un crétin fini, ou encore que l’on est dangereux, voire criminel… Cela est grave car aucun fait ni décision de justice ne vient confirmer une quelconque dangerosité. Si nous l’étions tel qu’on le dit, cela ferait longtemps que nous serions condamnés par un tribunal ».

« Il est temps de faire confiance en la démocratie et notamment dans le fonctionnement de la justice et dans une valeur démocratique que tous semblent oublier, la présomption d’innocence .. ».
Les Raéliens de Belgique attendent maintenant la réponse du premier ministre à la lettre envoyée par les 16 universitaires.

[1] Voir la lettre sur www.hrwf.net et son communiqué du 11/07/08 (Letter To the Prime Minister of Belgium To the members of the Federal Government of Belgium To the members of Belgium’s House of Representatives To the members of Belgium’s Senate)
[2] Ce centre a aussi été condamné dans le rapport de 2004 de la fédération internationale d’Helsinki sur les droits de l’homme pour son fonctionnement opaque et sa partialité dangereuse : Voir www.hrwf.net et son communiqué du 11/07/08
[3] Voir communiqué de Droits de l’homme sans frontières du 19/06/2008
[4] Ces plaintes sont consultables sur simple demande chez notre avocat.
[5] www.mediashit.org