Après 6 ans de demandes réitérées auprès de la Préfecture de Moselle et de la Halde, et après 15 jours de grève de la faim, Kimbangu Piffer obtient enfin la réponse à sa question et la réponse est bien comme on l’attendait : M. Piffer s’est vu retiré l’autorisation d’accès à la centrale de Cattenom en raison de son appartenance au Mouvement Raélien.

Les documents qui lui ont été remis par le Préfet de Moselle lors d’une entrevue ce jeudi 5 mai, comportent une lettre de la Halde qui rappelle le motif du Préfet en ces termes : « L’avis a été motivé par le fait qu’il (Piffer) est connu des services de sécurité comme étant un responsable important de l’Eglise Raélienne et proche du gourou Rael ». Selon La Halde, les services préfectoraux auraient perçu ces éléments comme « des indices d’une vulnérabilité, définie comme étant une fragilité qui amoindrit les garanties d’une personne au regard de la protection contre le renseignement et la malveillance, car pourrait entrainer des pressions de diverses natures. »

Pressé par la Halde pour donner plus de preuves de la vulnérabilité de Piffer, la Préfecture a dû finalement abandonner et donne un avis favorable à l’entrée de Kimbangu Piffer à la centrale de Cattenom en juillet 2010. La Halde, dans son avis d’Octobre 2009, avait entre autres rappelé au Préfet de Moselle que sa décision constituait « une discrimination prohibée par les articles 9 et 14 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales » et était « contraire au principe de liberté de conscience ».

« Il m’aura fallu 6 ans de mobilisation pour que la vérité éclate enfin » commente Kimbangu Piffer, « 6 ans pendant lesquels les autorités Françaises ont essayé d’enterrer l’affaire car elles ne pouvaient qu’être embarrassées par ce manquement évident aux respects des Droits de l’Homme. Mais elles ne pouvaient cacher plus longtemps la façon abjecte dont sont traités les membres des minorités religieuses ». Piffer s’est félicité de cette victoire qui selon lui est une première étape vers plus de respect pour les Raéliens en France.

« Qu’une entité française ait enfin admis que la façon dont les Raéliens sont traités en France ne respecte pas les principes des Droits de l’Homme est une grande victoire. » conclut Piffer. « Il y a cependant encore beaucoup à faire pour que l’opinion publique française qui a été manipulée pendant des années à croire que nous sommes dangereux, nous reconnaissent enfin comme les pacifistes que nous sommes. J’étais prêt à donner ma vie pour que ce silence irrespectueux cesse, je vais maintenant dédier ma vie pour que le message de mon leader spirituel Raël soit reconnu en France comme le plus important jamais donné à l’humanité, un très beau challenge. »

Grâce à ce document officiel, une procédure devant la Cour Européenne visant à faire condamner la France pour discrimination religieuse va être lancée.